Information du 12 février 2017 :
On recherche des bénévoles (encore et toujours !)
Le projet Nurture, qui se concentre sur l’aide à l'alimentation infantile, cherche à recruter un bénévole virtuel pour aider le chef de l'organisation pour une dizaine d'heures par semaine.
Pour plus d'informations et pour postuler, veuillez envoyer un courriel à laura@nurtureprojectinternational.org.
Comme d'habitude, les autres appels à bénévolat, y compris les urgences récentes émanant d'Emergency Response Centre International (ERCI), sont publiées sur Greecevol à cette page.
Des nouvelles de "The Timber Project"
"The Timber Project" a construit d'innombrables structures essentielles (mais toujours en bois NDT.) dans toute l'Europe, y compris un spot wifi et un point de recharge téléphonique de même que des douches à la frontière entre la Serbie et la Hongrie ainsi que des aires de jeux dans les camps de réfugiés grecs.
À Nea Kavala, le groupe vient de finir un centre communautaire, après avoir récemment terminé la construction d'un centre de distribution. Le local comprend deux salle de classes, une lieu de stockage et une bibliothèque (NDT).
Le nouvel "We Are Here! Community Center" a toujours besoin de fonds pour acheter du matériel éducatif, des fournitures d'art, du textile et des fournitures de sport. Vous pouvez les soutenir via le site de collecte de fonds GoFundMe à cette page. Pendant ce temps, "The Timber Project" entame son prochain projet, un espace pour enfants pour le camp de Vasilika.
Salle communautaire au camp de Nea Kavala © The Timber Project
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Information du 8 février 2017 :
Le GFR (Forum grec des réfugiés) dénonce la déportation brutale des Afghans
Depuis que l'Afghanistan a été reclassé en tant que pays sûr par l'Union Européenne, de nombreux réfugiés afghans vivent maintenant dans la peur de la déportation. L'accord conclu entre l'Union Européenne et le gouvernement afghan s’apparente à de la corruption, l'Union Européenne promettant de l'argent au gouvernement afghan en échange de la réinstallation des réfugiés. En réponse à cette accord inique, le Forum grec des réfugiés a publié une condamnation puissante. La déclaration attire l'attention sur les raisons pour lesquelles les Afghans se voient forcés de fuir vers l'Europe, à savoir que les réfugiés afghans en Iran et au Pakistan se trouvent discriminés et interdits de s’intégrer dans la société. Il attire également l'attention sur la récente vague de tentatives de suicides de réfugiés afghans dans plusieurs pays.
© Greek Forum of Refugees
Le service grec en charge de l’asile publie un communiqué de presse sur la relocalisation
Le communiqué contient un certain nombre de statistiques et faits intéressants et tente de faire valoir que les États membres de l'Union Européenne sont responsables de la lenteur des progrès. Le délai moyen entre l'inscription dans l'un des bureaux d'asile d'un candidat à la réinstallation et la demande de la Grèce à un autre état membre d'accepter ce candidat est de 49 jours. Toutefois, le délai moyen entre la réception d’une demande par un état membre et la réponse par l’administration en charge de la relocation n’est que de six jours. Cela résulte du fait que le nombre d’engagement faits par d'autres états membres reste insuffisant. Alors que jusqu'au 1er février, le service d'asile avait enregistré un total de 24.233 candidatures à la réinstallation dans un pays européen, les promesses d’accueil reçues s'élevaient à 15.164 seulement.
Le nombre total de places offertes aux demandeurs d'asile en Grèce en 2016 par les autres états membres de l'Union Européenne a atteint 12.999. Au cours de l'année 2016, la France s’est engagé sur 3.200 accueils, suivie de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Portugal. (NDT)
Le communiqué indique aussi que « depuis le début du programme de réinstallation et jusqu'au 20 janvier 2017, 523 mineurs non accompagnés ont été enregistrés pour participer au programme de réinstallation. A la même date, 350 ont été acceptés pour relocalisation dont 119 par la seule Finlande. Toutefois, de nombreux états membres n'acceptent pas certaines catégories d'enfants non accompagnés. Les cas les plus graves concernent les filles de moins de 18 ans, qui sont mariées et qui parfois ont même des enfants. De nombreux états membres refusent d'accepter ces filles en même temps que leurs familles au motif que le mariage est illégal (ce qui est le cas dans tous les états membres), sans tenir compte du fait que ce motif n'est pas suffisant pour refuser la réinstallation, d’après les décisions du Conseil de l’Europe, ou que la relocalisation est manifestement dans l'intérêt des personnes concernées. » (NDT)
L'étude des statistiques détaillées (en ligne ici) montre que le nombre de dossiers en souffrance est de 28.030 au 31/12/2016, en augmentation de plus de 2.900 par rapport au 1/11/2016. (NDT)
(*) Calcul basé uniquement sur les décisions recevables – Les décisions irrecevables de toute nature sont exclues.
(**) Les décisions irrecevables sont prises en compte :
α) En raison de l'acceptation par un autre état membre (procédures de réinstallation et de règlement Dublin), β) En raison de l'éligibilité au retour à un pays tiers considéré comme sûr (procédures frontalières).
© Traduction Thierry Birrer.
Un réfugié en Grèce, Ahmed Al-Mouhmad, tourne en dérision et en poésie la pitoyable allocation du HCR.
« Il n'y a de nourriture pour eux que d’épineux et pitoyables fruits qui ne nourrissent ni ne libèrent de la faim. Le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) a annoncé à plusieurs reprises qu'il avait l'intention de commencer à distribuer de l'argent aux réfugiés en Grèce. Lundi, des officiers du HCR m'ont informé que mes amis et moi serions inclus dans cette nouvelle action. Nous nous attendons à un retour des services fournis par les bénévoles, de même que le HCR puisqu’ils diront que nous sommes maintenant en mesure de « nous prendre en main, car ils ont fourni 90 euros par personne et par mois ».
Nous avons toujours été traité de piètre façon et laissé dans d’inhumaines conditions. Tout ce que nous voulons, c’est quitter ces camps et nous prendre en main, avoir un emploi, une éducation, des relations et une vie, or chacun sait qu’avec 90 euros, c’est plus qu’impossible de subvenir à ses besoins une semaine en Europe, encore plus durant un mois. »
" 90 € "
Comment gagner quatre-vingt-dix euros par mois ?
Vendez votre humanité
pour gagner quatre-vingt-dix euros.
Laissez vos droits humains être employés.
Au plus offrant
ils seront vendus
Vos sentiments avec,
Et en retour : quatre-vingt-dix euros
Oui, vous pourriez vendre ces choses
Si vous n'aviez rien que cela,
Mais ici, nous n'avons pas le droit de choisir
Nous prenons ces 90 euros
au lieu de notre humanité
Après tout, c'est inutile
si vous vivez en tant que réfugié
Laissez-moi vous dire comment
Comment « gagner » 90 euros par mois
sans même travailler du tout :
Vivez simplement votre vie comme un mouton
Rien que manger
et dormir
et boire
et attendre
Alors vous prendrez quatre-vingt-dix euros
tandis que d'autres stockent des millions en votre nom :
le HCR, les autorités et les gouvernements européens
Soyez simplement une personne que les autres appellent un
réfugié
Alors vous prendrez quatre-vingt-dix euros
chaque mois
Vous le souhaitez ?
Il suffit de fuir la guerre
Sauver votre vie de la mort
Et vous recevrez quatre-vingt-dix euros
Il suffit simplement de demander l'asile
Encore mieux : faites-le dans un des pays européens
Ni plus ni moins
Ni droits, ni amour
Mais, ici, vous aurez 90 euros
A la place
Je suis un réfugié
Je suis en Grèce
et maintenant je suis quitte pour 90 euros
chaque mois,
mais tous les jours
l'Europe jette nos droits dans l'océan
où de petits corps de bébés pourrissent
noyés sur le chemin de vos terres.
Les petits que vous avez tous oubliés.
Dites-moi, s'il vous plaît
Que pouvons-nous acheter avec 90 euros ?
Retrouvez notre humanité ?
Retrouvez nos sentiments ?
Retrouvez nos droits de l’Homme ?
Oh, attendez : je me trompe ...
Il n’y a pas de magasin qui propose de l'humanité
Pas non plus d'étagère garnie de sentiments
Pas plus que d'allée marchande des droits de l'homme.
Ils nous ont été achetés
avec des armes, du pétrole et tout ce que l’on trouve entre les deux
Maintenant vous vous prélassez dans vos millions et vous nous dépouillez de notre humanité
Ce que vous pouvez acheter avec 90 euros ?
Et bien je vais vous le dire :
Un nouveau T-shirt
Ou de nouvelles chaussures
Voilà, c'est tout, l'argent est parti ; pas de toit, pas de nourriture et pas de vie.
Peut-être pouvons-nous aller dans un pub,
s'asseoir sur une chaise comme une personne normale,
et appelez le serveur :
« Excusez-moi, deux verres s'il vous plaît ! »,
Il vous répondra qu'ils sont assez chers
Il voit par vos yeux
Il devine que vous êtes réellement un réfugié
« Oh, ne vous inquiétez pas, que je lui réponds: je viens de recevoir 90 euros ! »
Dorénavant nous pouvons inviter quelqu’un à partager un verre
Mais on ne peut rien lui dire
de peur qu’il ne devine que vous êtes un réfugié.
Parce que c'est ce que nous avons appris des hommes :
Ils prêtent plus de soin à leurs euros
qu’à la vie
Font plus attention à leurs biens
qu'à une femme.
Ma proposition est donc la suivante :
Vous, avec 90 euros
Ou même avec 9,
Achetez-vous un livre
sur les droits de l'homme
Lisez-le, de la première à la dernière page
Ne le laissez surtout pas sur l'étagère
hors de la vue
comme mes amis et moi-même !
Je n'aime pas prendre sans donner
mais mes mains sont liées
dans mon dos
brisées par votre inhumanité.
Tracez une ligne !
Tracez une ligne !
Que tout le monde se mette en ligne !
Vous avez gagné quatre-vingt-dix euros
Toutes nos félicitations !
C'est le temps de la distribution ! »
Nouveaux arrivants
Il a été fait été de 53 nouvelles arrivées sur l’île de Chios hier.
Renforcement de la frontière Gréco-macédonienne
Un contingent de 36 officiers de Frontex (l'agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des états membres de l'Union Européenne – NDT.) ont été assignés en renforcement pour la surveillance de la frontière entre la Macédoine et la Grèce, de manière à être certain qu’aucun réfugié ne passe la frontière.
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Information du 7 février 2017 :
Relocation des réfugiés
La mise en œuvre du programme de relocalisation de l'Union Européenne reste désespérément aussi lent : 321 personnes ont été transférées de Grèce au cours de la dernière semaine, dont 211 personnes vers l’Allemagne, portant le total à 8.733 personnes.
Depuis le 9 octobre 2015, date à laquelle les 19 premières personnes ont été transférées d'Italie vers la Suède, au cours des 16 mois écoulés, un total de 3.205 personnes ont été transférées d'Italie vers les autres États membres de l'UE.
Espérons que la coopération et l'échange d'informations entre, d'un côté, les points de contact nationaux des États membres en charge de la relocation et, de l'autre côté, l'Italie et la Grèce accéléreront et deviendront plus efficaces, sauvant ainsi la vie et la santé des milliers de personnes qui ont entre-temps mis leur vie et celle de leurs enfants en attente, et dans des conditions de vie très difficiles.
Aide supplémentaire à la Grèce
La Commission Européenne a annoncé un supplément de 3,9 millions d'euros en fonds d'urgence à la Grèce.
Le but de l'aide est de « soutenir davantage les actions financées par l'Union Européenne menées par le Ministère de la Défense (grecque NDT.) pour fournir la restauration, l'hébergement et le transport aux migrants installés dans les îles, et également pour soutenir les solutions d'hébergement d'urgence tel que l'hébergement temporaire sur des navires ».
Et pendant ce temps-là à Lesvos
Trois séismes d’une magnitude de 5 ou supérieure à 5 sur l'échelle de Richter ont secoué l'île de Lesvos au cours des vingt-quatre dernières heures. L'épicentre des tremblements de terre a été localisé en territoire turc, à environ 34 km au nord de Mytilène.
Comme de petits tremblements de terre répétitifs aboutissent souvent à des tremblements de terre plus importants, les séismologues ont exhorté l’administration locale à prendre des mesures préventives. Toutefois, bien qu'il n'y ait pas eu de dommages, des habitants des îles de Lesvos et de Chios ont dit avoir été affectés par les tremblements.
Cliché du camp de Moria le 7 février par une bénévole © Philippa Kempson
Philippa publie sur son compte Facebook une vidéo prise à Morai duant l'orage du 7 février.
En pratique, à Athènes déclarations et chiffres officiels ne concordent pas
Plus de réfugiés sont envoyés des îles vers Athènes. Pourtant, selon les comptes-rendus de ceux qui sont sur le terrain, le Haut Commissariat aux Réfugiés ne semble pratiquement leur fournir aucune aide substantielle.
Un bénévole de l'AYS et un groupe d'autres bénévoles ont visité aujourd’hui trois camps (Ritsona, Skaramangas et Oinofyta) et dans ces trois camps il leur a été rapporté que des personnes arrivaient et demandaient un logement, mais il n'y a pas d'espace pour les nouveaux arrivants dans ces camps !
La même situation se rencontre tout autour d’Athènes, tant dans les camps autour de la capitale que dans les squats. Suite à cette situation, de nombreuses personnes, y compris des familles avec des enfants, se retrouvent dans les rues. Une fois de plus, l'aide provient des réseaux de solidarité et des bénévoles. De nouveaux squats sont ouverts presque chaque semaine. Les personnes qui sont placées dans des appartements par les grandes ONG ne sont souvent pas munies de moyen de paiement (essentiellement des cartes sur lesquelles sont versées mensuellement quelques dizaines d’euros. NDT) ou ne reçoivent aucune autre aide. L’appel à l’aide aux militants et aux volontaires est permanente. Jusqu'à présent, ceux-ci trouvent à répondre aux demandes des réfugiés mais une aide plus conséquente sera nécessaire à l'avenir si cette tendance se poursuit – et il semble que ce sera bien le cas puisque le gouvernement grec prévoit de relocaliser plus de gens des îles vers la Grèce continentale.
Carte de retrait d'un réfugié du camp de Diavata en 12/2016. © Thierry Birrer
Oreokastro enfin vidé
Il n’y a plus aucun réfugié dans le camp d’Oreokastro, les huit derniers résidents ont été relogés dans des hôtels. Officiellement, ce camp est fermé.
Vue extérieure du camp d'Oreokastro en 12/2016. © Thierry Birrer
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Information du 4 février 2017 :
Plus de 230 nouveaux arrivants en 24 heures
Au cours des 24 dernières heures, 232 nouveaux arrivants dans les îles ont été enregistrés par les bénévoles qui les ont aidés. Rien qu’à Lesvos, 142 personnes sont arrivées.
Dans le même temps, beaucoup de gens sont passés des îles à Athènes. Certains sont cependant laissés sans aide. Des groupes de bénévoles les aident à trouver un logement, mais aussi de la nourriture et des vêtements car ils n'ont rien.
Eric et Philippa Kempson, entre autres volontaires, ont aidé les nouveaux arrivants à Lesvos. Ils ont fait mention d’un groupe important, 60 personnes qui sont arrivés sur le même bateau : 29 hommes, 26 femmes et 5 enfants. Les nouveaux arrivants proviennent de la République Démocratique du Congo, du Cameroun, de Sierra Leone, de Guinée et d’Angola. Ils étaient en très mauvaise forme et certains avec de mauvaises gelures. Après avoir été emmenés au lieu sûr, ils ont indiqué qu'ils se sont cachés dans les bois en Turquie pendant trois jours avant d'embarquer dans le bateau.
Un homme qui a de très mauvaises gelures est sous surveillance médicale, mais il devra probablement subir un long traitement médical. En outre, les femmes qui sont arrivées sur ce navire sont dans un très mauvais état. Certains migrants étaient inconscients quand ils sont arrivés, et tous étaient profondément traumatisés. Tous les nouveaux arrivants sont actuellement à Moria, jusqu'à ce qu'ils soient enregistrés.
Philippa Kempson nous a dit que cette année les Africains arrivent plus nombreux que jamais, surtout en provenance du Congo et du Nigeria. Une des raisons semble être la situation très mauvaise en Libye qui pousse les gens à rechercher une autre façon d'arriver en Europe
Actuellement, il y a environ 15.000 migrants sur les îles.
Appel à l’aide pour le camp d'Oreokastro
Le camp d’Oreakastro est presque vide. Seules 24 personnes sont restées après avoir refusé d'être relogées dans un autre camp. Les gens sont déplacés vers les camps d'Alexandria et Veria.
Ceux qui restent espérent toujours qu'ils seront déplacés la semaine prochaine vers des hôtels ou des appartements. Comme l'un d'eux nous l'a dit, ils ont refusé de quitter le camp depuis qu’il leur a été promis qu’ils seraient transférés vers des hôtels ou des appartements et non dans un autre camp. Beaucoup de gens sont partis à contre-cœur car ils ont eu peur de la police qui était présente sur place.
À l'heure actuelle, il n'y a plus de bénévoles dans le camp et les gens qui y restent apprécieraient de l'aide. Ils reçoivent encore la nourriture, mais la seule façon de la manger est de la cuisiner à nouveau.
Grève de la faim dans deux camps
Des Afghans qui vivent dans le camp d’Eliniko vont commencer une grève de la faim demain. Le camp était censé être fermé il y a quelques mois mais rien n'a changé depuis. Les conditions de vie sont insupportables, il y a beaucoup d'enfants, et le ministère qui est en charge du camp n’autorise aucunement des volontaires à l'intérieur du camp ce qui rend la situation encore plus difficile.
La grève de la faim continue à Samos. Certaines personnes ont décidé d'arrêter, étant trop épuisées après avoir vécu le mois passé dans des conditions inhumaines, dans des tentes, au bord de la mer, avec de la mauvaise nourriture et pas d'eau chaude. Certains ont été emmenés à l'hôpital, tandis que d'autres continuent leur protestation en demandant de meilleures conditions de vie et le processus d'asile soit accéléré
Un nouveau centre d’accueil de jour mis en place à Thessalonique
Alkyone Refugee Day Center vise à répondre aux besoins fondamentaux des personnes bloquées dans la région et, en particulier, les personnes les plus vulnérables. Ils fournissent deux repas par jour, distribuent des vêtements, offent accès à des machines à laver et à sécher, le soutien psychosocial plus que nécessaire, un logement à temps limité dans des appartements, des ateliers et des séminaires de développement des compétences, de même que des activités et des événements culturels.
L’accueil fonctionne du lundi au vendredi de 10h à 16h.
Adresse : Orfanidou 5, 54626 Thessaloníki | Téléphone: +30 231 553 0644.
Au cours des premiers jours de la nouvelle année à l’Alkyone Refugee Day Center, une réunion entre les organisations impliquées dans les actions de solidarité des réfugiés a été organisée afin de poursuivre la coopération et l'échange d'idées en vue d'un meilleur avenir. NDT.
Une vue de la salle de restauration. © Alkyone Refugee Day Center.
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Information du 3 février 2017 :
Manifestation en solidarité avec les réfugiés à Athènes
Des manifestations ont eu lieu aujourd'hui en solidarité avec les réfugiés dans le centre-ville d'Athènes. Cinq réfugiés sont morts au cours des derniers jours dans les camps de réfugiés de Grèce, trois dans le camp de Moria sur l'île de Lesvos, un à Samos et un bébé de 2 mois dans le camp de Ritsona, en dehors d'Athènes. Les gens sont descendus dans la rue en solidarité avec les réfugiés pris au piège par les frontières fermées, vivant dans des conditions terribles et des températures glaciales. Les principaux arrêts des manifestants affichant des messages antiracistes furent devant le Ministère de l’Immigration et devant le parlement grec d’Athènes.
Ci-dessus : Graffiti sur un mur à Athènes le 03/02/2017. © Savvas Karmaniolas.
Ci-dessus : Manifestation à Athènes le 03 février 2017. © Yorgos Siniorakis.
Des manifestations eurent également lieu à Mytilène et Lesvos. Au cours de la dernière semaine, trois personnes sont mortes dans le camp de réfugiés de Moria du fait de l'inhalation supposée de monoxyde de carbone provenant des chauffages installés dans leurs tentes. Les conditions dans le camp surpeuplé de Moria se sont détériorées suite à la récente période de froid intense, de nombreux résidents dormant encore dans des abris inadéquats. « Les manifestants se sont montrés solidaires avec les réfugiés et ont appelé à la fermeture du camp » écrit Help Refugees.
Ci-dessus : "Où est l'Europe quand nous souffrons ?" - Manifestation à Athènes le 03 février 2017. © Help Refugees.
Dans un article intitulé « Nous avons manifesté, et maintenant ? » publié le 1er février sur son site, Help Refugees, une ONG active dans 22 camps en Grèce, appelle chacun à prendre conscience de la situation :
« Au cours des derniers jours, nous avons vu des centaines de milliers d'entre vous prendre la rue pour protester contre les ordres exécutifs venant des États-Unis afin de suspendre pendant 120 jours le programme de réinstallation des réfugiés et d'interdire indéfiniment les réfugiés syriens. Nous vous remercions d'être solidaire de ceux qui sont visés par ces décisions importantes. La chose la plus importante que nous puissions faire maintenant est de garder cet élan, de lutter contre cette rhétorique discriminatoire avant que ce type d’actions ne se normalise. Les effets des réductions prévues par la nouvelle administration américaine à l'aide humanitaire se feront sentir partout dans le monde. La dépendance vis-à-vis du mouvement de base pour combler les lacunes sera plus grande que jamais, nous avons besoin de vous pour nous aider dans notre appel d'urgence que nous avons lancé en réponse aux restrictions prévues par les États-Unis. »
Sans forcément se cantonner aux dons, Help Refugees détaille une liste de choses et d’actions que chacun peut faire dans son coin (lire ici) et conclut par « Préférez la compassion à la haine. Choisissez l’action sur l'apathie. Préférez l'amour. » [NDT]
L'une des raisons de la solidarité avec les réfugiés a été clairement démontrée aujourd'hui dans le camp de Samos, où les réfugiés devaient une nouvelle fois subir des conditions inhumaines. Dans une situation où les maladies sont difficiles à éviter et l'aide médicale est souvent inaccessible, les aliments que les réfugiés ont reçus étaient détériorés et contenaient des vers. Ceci un jour seulement après le début de la grève de la faim et juste après la visite du ministre délégué (après que les autorités se soient précipitées pour nettoyer le camp et s'assurer que les gens les plus en colère étaient hors de vue) !
Ci-dessus : des vers dans la nourriture fournie ! © un des résidents du camp de Samos.
Une douche mobile pour les réfugiés à Athènes
Un bus équipé de douches est accessible à tous du lundi au vendredi de 9h à 16h. Les serviettes, le savon et les douches sont gratuits pour tous ceux qui en ont besoin. Le bus est stationné à cinq minutes de la place Omonia, une place centrale d'Athènes desservie par de nombreux transports (train, bus, métro).
Ci-dessus : le bus équipé de douches © Are You Syrious. Ci-dessous : situation du bus à Athènes. © Google Maps..
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Des mini lexiques arabe/grec
L'Ambassade de Suisse en Grèce en collaboration avec le HCR en Grèce, l'organisation EADAP (qui s'occupe des enfants) et l'ONG grecque METAdrasi, financée par l’Agence Suisse pour le Développement et la Coopération et avec le soutien de la République Hellénique ont mis en place des lexiques utiles à la compréhension de la langue grecque pour les personnes d’origine arabe. Ils sont disponibles en arabe, en sorani, en farsi, en ourdou, en kurmanji et en français avec traduction en grec et en anglais.
Plus d'information ici. Téléchargement en PDF ici.
Brutalités policières
Le quotidien turc Hurriyet publie quotidiennement des informations sur les passages à tabac et les renvois forcés par des policiers grecs, obligeant les gens à embarquer à bord des bateaux vers la Turquie. Selon le journal, dans un article du 3 février et sous couvert d'anonymat, des employés de la direction générale du Ministère de l'Immigration turque déclarent que des milliers de migrants ont été renvoyés par le fleuve Maritza ces derniers mois. Ils déclarent que la Grèce ne respecte pas l'accord de réadmission entre la Turquie et la Grèce, tout en ne tenant pas compte des lois internationales sur les droits de l'homme. Dans le cadre de cet accord, les autorités grecques devraient retourner les réfugiés qui tentent d'atteindre les pays d'Europe occidentale via la Grèce, en les ramenant par le poste frontière d'Ipsala, dans la province d'Edirne, au nord-ouest de la Turquie, et non par le fleuve Maritza. (NDT).
La saisie de biens personnels est également signalée, un scénario déjà signalé dans d'autres parties de l'Europe où les frontières fermées forcent les gens à trouver des solutions alternatives à une situation désespérée alors que la police continue de répondre avec brutalité. Au cours des quatre derniers mois, ce sont quelque 3000 personnes qui auraient été renvoyées de la sorte.
Ibrahim Adnan Onal, un émigrant syrien qui a franchi illégalement la frontière avec la Grèce il y a quelques jours après avoir passé quatre ans en Turquie, a déclaré au quotidien turc que des policiers grecs l'avaient battu de même que d'autres migrants pour les forcer à embarquer à bord des bateaux vers la Turquie.
« Moi et beaucoup d'autres avons traversé vers le côté grec du village de Karakasım par la rivière Maritza avec des bateaux arrangés par des passeurs. Là, la police grecque nous a capturés. Ils nous ont renvoyés en groupes de huit personnes sur des bateaux par la Maritza après que nous ayons été détenus sans nourriture ni eau pendant deux jours », a déclaré Onal le 3 février.
Osman Alehbir, un migrant pakistanais qui figurait parmi les 40 migrants pris sur la rivière Maritza, a également déclaré qu'il avait été battu et obligé de monter à bord du bateau en Turquie.
« Ils ne nous ont même pas emmenés dans des camps [de réfugiés] en Grèce. Ils nous ont gardés, avec nos enfants, pendant deux jours dans le froid » a déclaré Alehbir.
La plupart des migrants auraient déposé des plaintes à la Direction générale de la gestion des migrations d'Edirne à leur arrivée en Turquie, affirmant que la police grecque les avait torturés et avait saisi leurs effets personnels (NDT).
Relocalisations
280 réfugiés ont été transférés hors de Grèce entre le 31 et le 2 février, dont 211 personnes vers l’Allemagne, ce qui porte le total à 8.692. Depuis le 12 janvier, l'Allemagne a plus que doublé son nombre de relocalisations passant de 644 à 1.342.
Toujours de nouvelles arrivées sur les îles
Un bateau a atterri sur la côte nord de Lesvos entre Eftalou et Skala Sykaminia avec 44 personnes à bord. Il n'y avait pas d'enfants et tout le monde va bien, a déclaré un bénévole local. Il y a eu 57 nouvelles arrivées sur Chios aujourd'hui. |
Information du 2 février 2017 :
Les réfugiés sont installés dans des hôtels et des appartements.
Après de nombreuses promesses, il semblerait que les réfugiés soient petit à petit déplacés des camps vers un logement plus acceptable. Cependant, l'hiver est presque terminé en Grèce et certains vivent dans des camps depuis près d’un an.
Selon les informations fournies par les bénévoles que nous avons contacté, 30 personnes se trouvaient au camp de Vasilika dimanche dernier (Maurizio Cara, de l’ONG Firdaus qui est active sur place, indique le 17 janvier sur sa page Facebook que le camp de Vasilika a été entièrement vidé. NDT), 350 à Softex, environ 120 à Kalachori, environ 50 à Oreakastro, 132 à Frakapor, et seulement 5 à Sindos Karamanlis. Apparemment, toutes les personnes de ces camps devraient bientôt être déplacées vers des hôtels et des appartements, ou vers d'autres camps où la période hivernale est terminée.
Certains camps sont vidés afin de moderniser l'infrastructure, c’est le cas dans le camp de Katsikas (c’est aussi le cas à Vasilika. NDT). Refugee Support Organization rapporte que 400 à 500 personnes y seront déplacées dans les 3 à 5 prochaines semaines. Cette organisation a été invitée par les autorités à être « l'ONG chef de file pour la distribution de nourriture et de vêtements » et elle s’y prépare en rénovant l’entrepôt vidé (de ses précédents occupants. NDT) et en le transformant en un endroit où la nourriture et les vêtements seront distribués « avec dignité ».
Nous avons également des informations selon lesquelles, dans le même temps, les habitants des îles commenceraient déjà à arriver sur le continent, à raison de plus ou moins cent par semaine. Certains d'entre eux sont arrivés à Athènes et sont logés dans des appartements. L’ONG Movement on the Ground rapporte que certaines familles sont déplacées du camp de Moria à Kara Tepe (un autre camp de réfugiés sur l’île de Lesvos. NDT). Cela concerne apparemment plus de 300 personnes, la plupart en familles. Pour les autres, environ 700 personnes, des tentes d'hiver leur sont fournies.
Ci-dessus : copie d'écran Facebook du 2/02/2017.
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Information du 1 février 2017 :
Enregistrements et relocalisations
76 réfugiés ont été enregistrés aujourd'hui sur les îles de la mer Égée, dont 17 sur l’île de Samos et 59 sur d'autres îles.
493 réfugiés ont été relocalisés en Europe entre le 24 et le 31 janvier 2017, dont 237 en Allemagne et 127 en Norvège, ce qui porte le total à 8.412 (depuis février 2016. NDT). Le nombre de réfugiés traités en janvier dépasse le millier. Cependant, nous sommes loin de l'objectif européen initial de relocaliser 2.000 personnes chaque mois en provenance de Grèce et 1.000 personnes en provenance d'Italie afin de mettre fin à la réinstallation d'ici la fin de septembre 2017.
Alors que la procédure reste lente, des centaines de personnes organiseront un rassemblement de voitures le 6 mars 2017 à Bruxelles pour rappeler aux dirigeants européens leur promesse de relocaliser les réfugiés. Les conducteurs agiront en tant que « chauffeurs européens officiels », prêts à amener les réfugiés dans leurs pays respectifs si c'est ce qu'il faut pour y parvenir. Pour vous joindre à la parade automobile, c’est ici.
Quelques améliorations à Moria
Après le décès de trois personnes en une semaine seulement à Moria, The Greek Reporter écrit que l'International Rescue Committee a remplacé quelques tentes par 23 abris isolés, accueillant un total de 120 hommes célibataires.
L'IRC affirme qu'il s'agit d'une « mesure d'urgence pour améliorer les conditions de vie sur place », ajoutant que « des mesures doivent être prises immédiatement pour réduire considérablement le nombre de personnes hébergées à Moria et pour accompagner le processus d'asile afin que les milliers de personnes dont la vie a été mise en attente puissent retrouver un semblant de contrôle sur leur avenir ».
Le site Left.gr rapporte que sur la partie occidentale du camp, des abris de deux étages sont censés être érigés et Moria « sera comme il aurait dû être » d'ici la fin du mois de février. Hier, 50 autres réfugiés ont été transférés à bord du navire Lesvos au port de Mytilini, tandis qu'une centaine de personnes, principalement des familles, ont été transférées au camp de Kara Tepe.
Bien que ces changements soient les bienvenus et nécessaires, ils risquent d'être insuffisants à long terme. Les gens ont besoin d'urgence d'être déplacés vers le continent pour réduire la surpopulation du camp de Moria.
Ci-dessus : copie d'écran Tweeter du 1 /02/2017.
Ci-dessus : nouvelles installations à Moria. © cliché Daphne Tolis.
On recherche des livres pour l'île de Leros
Hub Leros (un centre culturel pour réfugiés adultes sur l’île de Leros, qui se veut un espace de créativité, d'engagement communautaire et social. NDT). cherche à mettre en place une bibliothèque. Les réfugiés ont été bloqués sur l'île pendant très longtemps, sans pouvoir travailler et étudier et l'introduction d'une bibliothèque leur permettrait de poursuivre leurs études et de pratiquer de nouvelles langues.
Des livres sont recherchés en arabe, en dari, en ourdou, en kurde et en farsi de même qu'en anglais de base, en allemand et en néerlandais. Les manuels scolaires sont également nécessaires dans des domaines tels que la médecine, les sciences biomédicales, l'ingénierie, la psychologie, l'économie, l'histoire, la politique, la philosophie et le droit. Nous pensons que les livres pour apprendre des langues comme l'anglais, l'allemand et le néerlandais seront aussi les bienvenus.
Pour tout contact, la page Facebook d’Hub Leros.
Lancement du Polykastro Open Cultural Centre
Le Centre Culturel à destination des réfugiés de Polykastro (l’ex-centre culturel installé dans le camp sauvage d’Idomeni début 2016. NDT) sera pré-inauguré ce jeudi 2 février, avec des visites de familles et la possibilité de jouer de la musique. Les familles pourront ainsi donner leur avis. Les étagères et les murs seront installés la semaine prochaine et le centre sera bientôt ouvert. Le centre espère être un espace d'éducation et de culture, en utilisant des enseignants de la communauté chaque fois que possible, ainsi qu'un espace de rassemblement communautaire, un centre d'éducation et bien plus encore.
Pré-ouverture du centre culturel de Polykastro le jeudi 2 février 2017. © Open Cultural Center Polykastro.
Les classes d'Alexendreia réutilisées à mesure que les enfants rejoignent l'école locale
A Alexandreia (un camp de réfugiés situé 35 km à l’ouest de Thessalonique. NDT), les enfants de 7 à 12 ans peuvent dorénavant rejoindre l'école locale et les salles de classe du camp seront donc ouvertes aux adultes pour apprendre l'anglais, le grec et d'autres compétences. |
Information du 31 janvier 2017 :
L'état des arrivées de migrant en Grèce en janvier
Du 1er au 31 janvier 2017, 1.311 nouvelles personnes ont été enregistrées, selon un décompte officiel, sur les îles grecques de la mer Égée : 436 sur l'île de Lesvos, 344 à Chios, 215 à Samos, 40 à Leros, 41 à Kos et 235 "autres".
376 personnes sont volontairement retournées en Turquie tandis que 64 y furent reconduites de force.
Il s'agit d'une baisse importante du nombre d'arrivées au cours des trois derniers mois, comme on peut le voir sur le graphique suivant :
Souci de chauffage au camp de Vathy
Le responsable de la communications du Haut Commissariat aux Réfugiés auprès des Nations Unies, Roland Schönbauer, a vivement critiqué la réaction officielle des responsables du camp de Vathy (sur l’île de Samos. NDT) en Grèce, qui est gravement sous chauffé. M. Schönbauer signale que le HCR a tenté de fournir des appareils de chauffage, mais qu’il lui a été répondu qu’il fallait attendre une approbation officielle.
Copie d'écran Twitter du 31/01/2017
Alerte des bénévoles sur la situation au camp de Samos
Samos Volunteers (un groupe de volontaires indépendants qui s’est formé en août 2015 en réponse à la crise des réfugiés. NDT) a publié une déclaration au sujet de leurs récents achats de papier toilette pour le camp. Les bénévoles ont collecté 500 euros et ont acheté assez de fournitures pour tenir plus de trois semaines . Un « manque continu de papier de toilette » durant un mois avait été noté par les bénévoles. Ce manque a entraîné des conditions hygiéniques dangereuses, mais il n'a jamais été solutionné. Andrei Bogdan, le coordinateur de Samos Volunteers, a publié la lettre ouverte suivante :
« Voilà plus d'un mois que nous avons attiré l'attention de tous ceux qui participaient à l’action dans ce camp sur le manque permanent de papier toilette. Le manque d'un besoin aussi simple mais aussi nécessaire que le papier toilette est révélateur de tous les problèmes de ce camp. Le papier toilette est indispensable dans un environnement sanitaire aussi précaire. Lors de cette même réunion, nous avons suggéré aux acteurs concernés autour de la table d'écrire à leurs bureaux centraux respectifs pour aborder les grands besoins du camp. Plus d'un mois s'est écoulé, et même si nous avons remarqué de petits et très lents changements, il y a encore beaucoup de besoins de base non satisfaits et toujours pas de papier toilette ! Nous sommes à un point où beaucoup d'autres articles de base, en dehors du papier toilette, sont à court : il n'y a pas plus de shampooing, la poudre à laver sera épuisée d'ici la fin de cette semaine, il n'y a pas assez de chaussures pour hommes, etc.
Nous avons plaidé tant de fois pour de plus grandes fournitures de ces articles de base sans jamais de résultat. Nous sommes maintenant dans une situation où nous sommes confrontés quotidiennement à l'exaspération des gens dans le camp. Au cours des dernières semaines, nous avons assisté à une diminution significative du nombre de personnes venant à notre distribution de produits d'hygiène, probablement due au fait que nous devons refuser la majeure partie des demandes d’articles d'hygiène de base : « Mafi papier toilette ! Mafi shampooing ! Mafi poudre à laver ! Mafi, mafi, mafi ... ». La liste ne cesse de croître, de même que le nombre de gens qui partent la tête baissée, déçus, frustrés et perdent confiance en ceux sur qui ils comptent pour les aider.
Face à une telle pression et sans perspective de recevoir ces fournitures dans un proche avenir, Samos Volunteers a décidé de se procurer une fois de plus certains des articles nécessaires. Le papier de toilette est maintenant disponible pour la distribution pendant trois semaines à un mois, et nous recherchons des fournisseurs de shampooing, de lessive et de chaussures.
Tout le monde devrait prendre une minute et réfléchir au fait qu'un petit groupe de bénévoles avec un financement très limité couvre une grande partie des besoins fondamentaux pour les personnes de ce camp. Ce n'est pas une nouveauté, cela se produit depuis des mois, malgré le financement de l'Union Européenne, malgré l'augmentation du personnel et des capacités des agences qui gèrent le camp. Et s'il vous plaît, transmettez bien cette information à vos bureaux centraux, nous sommes très curieux d'entendre ce qu'ils vont répondre ! »
Le nouveau camp de Samos, à l'accès interdit à la presse, a été installé suite à la fermeture des frontières début 2016. © Clare McBeath - 2016
Grève de la faim au camp de Samos
Une centaine de résidents du camp de Samos ont entamé une grève de la faim pour protester et demander, entre autres, que les autorités accélèrent le processus d'entrevue pour leur asile. Selon Hassem Ghafelpour, un participant à cette protestation, le temps d'attente du processus est encore de six mois au moins pour la plupart des personnes. L'utilisation de tentes d'été, fragiles, signifie aussi que les résidents à Samos, comme d’ailleurs dans toute la Grèce, sont en attente dans des conditions météorologiques inférieures à zéro dans des structures où le souffle de la respiration est visible. L'hygiène est une autre préoccupation pour ces résidents qui n'ont pas de douche chaude. Un autre problème concerne l'insuffisance des services médicaux : il n'existe pas de médecin spécialisé ou chirurgien facilement accessible et il est fréquent que les rendez-vous médicaux se fassent sur des périodes qui se comptent en mois.
Les participants à cette grève de la faim ont déjà tenté d’alerter les autorités, y compris l’UNHCR, mais n’ayant reçu aucune action concrète pour leurs demandes, ils espèrent que cette action dramatique aidera à faire bouger les choses au sommet des décisions.
Les réfugiés du camp de Samos en grève de la faim. © Hassem Ghafelpour
La Commission Européenne a annoncé des mesures afin d’accélérer les procédures d'asile pour les personnes résidant sur les îles et les emmener vers le continent le plus rapidement possible. On ne sait pas très bien comment cela se produira sans prolonger le processus d'asile pour ceux qui sont déjà sur le continent. De plus, il est important de noter que cette annonce a été favorisée conjointement avec le déménagement des migrants afin d’évacuer les îles en prévision de la saison touristique 2017. Comme souvent, il apparaît que les questions financières sont plus importantes que la situation des personnes.
Reprise d'école à Athènes
De plus en plus d'enfants ont la possibilité de pouvoir retrouver les bancs de l'école. La 15e école primaire du quartier Nikaia à Athènes accueille des enfants réfugiés. Après plusieurs tentatives d’empêchement par les membres de Golden Dawn (Golden Dawn ou Aube Dorée est un parti politique grec d'extrême droite fondé en 1991, souvent classé comme néo-nazi par la presse ; ils utilisent le slogan « Pour une Grèce qui appartiendra aux Grecs ». NDT), avec des attaques parfois brutales pour bloquer l'entrée des enfants réfugiés dans les écoles grecques, des Grecs s'unissent avec les enseignants et les parents pour accueillir les enfants avec des ballons et des chansons.
Des citoyens grecs se rassemblent devant l'école pour empêcher des anti-réfugiés de manifester. © Aggelos Kalodoukas
Les enfants entrant en classe. © Aggelos Kalodoukas
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